Bénin : les sites touristiques à Ouidah

La Place aux enchères de Ouidah

Encore appelée « Place Chacha », la place aux enchères de Ouidah est lieu qui marque le début de la route des esclaves. Il s’agit d’un marché où s’échangeaient des marchandises de toutes natures. Pendant que les Européens y apportaient des produits manufacturés, les rois du Dahomey y proposaient des esclaves par l’intermédiaire du marchand d’esclaves brésilien nommé Don Francisco de Souza. C’est à ce marchand que la place aux enchères doit son nom puisqu’il avait pour surnom Cha cha (ce qui signifie vite vite en langue Fon gbé).

Les esclaves vendus sur la place Cha cha sont des hommes, femmes et enfants, généralement des prisonniers de guerre, des coupables d’adultères ou encore des victimes de razzias. Ils sont vendus comme de vulgaires marchandises contre quelques pacotilles. Pour vous donner une idée de la chose, voici une caricature des enchères publiques qui s’y faisaient :

• 1 pipe se troque contre 5 esclaves ;
• 1 bouteille d’alcool valait 10 esclaves ;
• 1 canon s’échange contre 15 hommes valides ou 21 femmes…

La porte du non-retour, un lieu chargé d’histoire à visiter à Ouidah

La porte du non-retour est l’endroit qui marque la fin de la route des esclaves. Érigée en 1995 par l’UNESCO, il s’agit d’un lieu de mémoire exceptionnel à visiter à Ouidah. Après la traversée de la route des esclaves, c’est en ce lieu que les esclaves embarquaient vers les Amériques. Ce site touristique à Ouidah symbolise donc le passage des futurs rescapés vers l’autre monde et surtout l’impossibilité pour ces derniers de revenir au bercail.

La mer étant peu profonde sur les côtes maritimes de Ouidah, les navires n’accostaient pas près de la plage. Les esclaves qui traversaient la porte du non-retour sont donc entassés dans des canots et pirogues de fortune, enchaînés les uns aux autres aux pieds et au cou, pour être conduit vers les navires négriers. C’était pour les esclaves l’ultime chance pour se donner la mort en se noyant afin d’échapper à leur funeste destin.

On retrouve près de l’immense porte du non-retour de nombreuses échoppes à souvenirs. Lorsque vous visitez les sites touristiques à Ouidah, pensez à y faire un tour. Il est conseillé de se faire absolument accompagner par un guide touristique lors d’une visite de la ville. Cela vous permettra de bien comprendre l’histoire des plus de 2 millions d’esclaves forcés de quitter leur pays pour les Amériques.

Le temple des Pythons, un des incontournables sites touristiques à Ouidah

Le temple des Pythons est le principal temple vaudou de Ouidah. Il est accessible aussi bien aux initiés qu’aux non-initiés. L’endroit abrite plus de deux cents (200) pythons royaux vénérés par les adeptes du vaudou dans la ville. Évidemment, ces serpents sont entièrement inoffensifs. Il est donc possible de les enrouler au cou pour en faire un ornement hors du commun avant d’immortaliser le moment par des photographies.

Les pythons de ce temple situés à Ouidah sont relâchés dans la ville chaque mois. Ils partent chasser les rongeurs et petits mammifères avant de revenir dans le temple après s’être rempli la panse. S’il arrivait que l’un de ces serpents s’égare dans la maison d’un habitant de la ville, ce dernier se doit de le ramener au temple. En effet, il est interdit à Ouidah de tuer les pythons, et même de les manger.

Sur ce site touristique de Ouidah, on ne retrouve pas que des pythons. Le temple abrite aussi une jarre sacrée. Cette jarre est utilisée lors d’une cérémonie qui se déroule tous les 7 ans dans le but de purifier la ville. De même, on y retrouve un vieil arbre qui représenterait « l’esprit des anciens ». Le prêtre fait de temps en temps des sacrifices d’animaux au pied de cet arbitre pour invoquer la paix sur la ville.

Le Musée d’histoire de Ouidah, un riche site touristique à découvrir

Le Musée d’histoire de Ouidah héberge plus de 700 objets et pièces de collection. Ces pièces traitent de l’histoire, de l’archéologie et des arts de la ville de Ouidah (autrefois principal port d’exportation d’esclaves en Afrique de l’Ouest). Le centre est situé dans l’enceinte de l’ancien fort portugais installé dans la ville, non loin de la route des esclaves. Cet ancien comptoir fortifié fut brûlé par ses occupants avant leur départ. Cependant, le lieu a été réhabilité puis classé monument historique depuis 1964.

C’est en 1967 que le musée d’histoire de Ouidah ouvre ses portes avec en tout 11 sales riches d’objets et d’illustrations historiques et culturelles. Les collections de ce musée sont classées selon diverses thématiques à savoir :

• Le fort Portugais ;
• Le royaume des Xwéda ;
• Le Royaume du Dahomey ;
• La Traite des Esclaves ;
• Le Vaudou ;

Les Liens culturels qui lient le Bénin au Nouveau Monde y sont aussi représentés. Toutes ces collections susmentionnées, accumulées au fil des années, sont le fruit de plusieurs fouilles archéologiques effectuées principalement dans la zone de Ouidah et de Savi.

La forêt sacrée de Kpassè

La forêt sacrée de Kpassè est un site touristique à Ouidah dédié aux divinités Vodous. À l’origine, cette forêt s’étendait sur une trentaine d’hectares. Cependant, l’extension de la cité conduit à la réduction de cette superficie. Aujourd’hui, cette forêt s’étend sur 4 hectares. Elle est sacrée en raison d’un événement ayant marqué la vie du roi Kpassè, fondateur de Ouidah. Selon la légende, le roi aurait miraculeusement disparu et s’est transformé en arbre (un iroko pour être précis) afin d’échapper à ses détracteurs.

La forêt sacrée de Kpassè est aussi un musée à Ciel ouvert que l’on peut visiter au gré. Ce lieu présente un patrimoine culturel et historique très riche. Plusieurs statues y sont érigées en l’honneur des divinités comme :

• Mami wata ;
• Hêbiosso ;
• Tolègba
• Gu ;
• Sapkata…

Visiter Ouidah est l’une des meilleures expériences touristiques que vous pouvez vivre. Les sites touristiques à Ouidah comblent les attentes des visiteurs sur tous les plans : culturels, historiques et artistiques. Il est vivement recommandé de se faire accompagner d’un guide lors d’une visite des lieux. Avec 5000 FCFA, vous pouvez vous offrir les services d’un bon guide qui vous contera les divers récits des esclaves et les faits marquants des lieux que vous visitez.